Pourquoi les agents IA peuvent restaurer la confiance des marques dans l’Open Web

Avec l’IA, la publicité digitale connaît sûrement sa révolution la plus marquante depuis le RGPD et l'avènement des réseaux sociaux. Grâce aux progrès fulgurants des LLM et de l'intelligence artificielle en général, cette transformation promet de bouleverser un écosystème inégal et complexe en termes d'accessibilité, de cadre de diffusion, de sophistication, de ciblage, de coût et de sécurité. 

Alors que Mark Zuckerberg prédit l'obsolescence des agences traditionnelles et que Microsoft mise sur des campagnes pilotées par des prompts avec son chatbot Copilot, au point de mettre fin à sa plateforme d'achat média Xandr, le bouleversement semble inexorable : les acheteurs médias sont voués à devenir des prompts engineers, déployant des agents intelligents pour optimiser l’achat médias. Mais comment cette révolution se concrétise-t-elle et qu'apporte-t-elle à l’industrie ? Explications.

L’IA agentique, une technologie de rupture

Depuis 2024, l’IA générative et les LLM ont franchi un cap décisif en matière d’efficacité, de précision et surtout de capacité à exécuter des tâches et à prendre des décisions de manière autonome, avec une intervention humaine minimale.

Historiquement, des assistants comme ChatGPT, Claude ou Gemini fournissent de l’information ou du contenu, mais la mise en œuvre restait à la charge des utilisateurs. En 2025, l’IA entre dans une nouvelle ère : celle de “l’agentique”. Nous passons d’une intelligence artificielle qui répond à des instructions à des agents autonomes capables de résoudre des problèmes et d’exécuter des tâches complexes.

Cela touche toutes les industries. Dans le domaine juridique, par exemple, la startup Harvey automatise des processus complets — rédaction, relecture, négociation, gestion de dossiers — permettant de simplifier à grande échelle des tâches très variées et complexes. Cette révolution agentique s’invite désormais dans le marketing et la publicité, avec des entreprises comme Firsthand ou Hightouch qui permettent aux marques de déployer des agents IA capables de gérer des campagnes personnalisées, d’optimiser les budgets média ou d’interagir en temps réel avec les clients.

Qu’est-ce que la publicité agentique ?

La publicité agentique intègre des agents pilotés par l'IA au cœur des transactions de l'écosystème publicitaire, s'inscrivant ainsi dans les fondements mêmes de ce système.  Ces agents sont capables de prendre des décisions en temps réel pour le compte des annonceurs, agences, DSP, SSP ou éditeurs, en se basant sur des données complexes et des calculs avancés.

Ils peuvent optimiser les enchères d’achat médias en Open Web (autrement dit le fait de diffuser des bannières et vidéos publicitaires sur une grande variété de sites et d’applications accessibles au public, en dehors des plateformes fermées comme Google ou Facebook), et appliquer des critères de qualité ultra-granulaires, afin d’améliorer les performances marketing. 

La publicité agentique repose sur une infrastructure pilotée par l’IA qui permet aux annonceurs de prendre des décisions plus intelligentes, tout en leur offrant un contrôle renforcé sur ce qu’ils achètent pour répondre aux objectifs spécifiques de leurs campagnes. En conséquence, l’efficacité des médias et les résultats marketing sont améliorés.

Ces agents intègrent simultanément performances, sécurité des marques, visibilité et durabilité, en déterminant et en activant facilement les inventaires répondant à ces exigences. 

Leur apprentissage en temps réel garantit une conformité permanente avec des critères de qualité évolutifs. Leurs décisions intelligentes et adaptatives à travers l'ensemble de l'écosystème publicitaire permettent un alignement stratégique optimal et une optimisation continue des investissements marketing.

La protection efficace de votre image de marque, première brique de l’agentisation de l’achat média ?

Les acheteurs média ont longtemps été limités par des méthodes rigides de sécurité et de pertinence, comme les listes de mots-clés bloqués ou des taxonomies trop restrictives, qui restreignent la portée et la performance des campagnes sans offrir de visibilité sur les contenus bloqués. 

C’est la raison pour laquelle ils sont de plus en plus nombreux à déployer l’IA, m^mee s’ils le font avec une confiance limitée. Selon une récente étude de Statista, à peine 38% des professionnels du marketing accordent leur confiance à l'intelligence artificielle pour la curation de contenu… 

En parallèle, Advertiser Perceptions rapporte que 41% des spécialistes expriment de sérieuses inquiétudes quant aux dispositifs de protection des marques existants. Ce double constat dessine un paysage où la confiance fragile envers l'IA se heurte aux doutes concernant l'efficacité des systèmes de protection de la marque actuels.

Ce sont ces problématique qui ont poussé Scope3 à lancer comme première brique de sa plateforme agentique, les "Brand Standards", avec un produit souhaitant révolutionner le secteur en unifiant planification, exécution et et optimisation cross-plateformes (Open Web et walled garden, avec la possibilité de déployer les agents par exemple en même temps sur un DSP et sur Meta) dans un workflow unique propulsé par l'IA, pour permettre aux marques de sécuriser leurs achats d'espaces publicitaires comme jamais auparavant. 

Les agents Brand Standards déployés par les annonceurs grâce à Scope3 transforment le sujet de la sécurité des campagnes de marques grâce à l’IA agentique. Ils filtrent automatiquement les contenus inappropriés, tout en permettant une personnalisation fine selon les besoins spécifiques de chaque annonceur. 

La compréhension contextuelle du contenu permise par l’IA et une transparence totale des décisions prises permettent au produit de se démarquer considérablement des autres produits de brand safety. 

Les marques peuvent ainsi économiser leurs budgets, optimiser l'alignement contextuel et garantir le respect de leurs valeurs. Cet outil polyvalent offre aux acheteurs média un contrôle précis pour maximiser l'efficacité de leurs campagnes sur l’Open Web comme sur les environnements clos comme les réseaux sociaux