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Pourquoi RetailSpot mise désormais sur l'extension d'audience et la vidéo shoppable
Deux ans après son lancement, RetailSpot change de cap. La start-up fondée par Alexis Leduc, Shujan Rasiah, Guillaume Andouard et Joseph Nguyen, qui voulait initialement concurrencer Criteo et CitrusAd sur le retail media onsite, recentre désormais son offre sur des formats offsite, et notamment la vidéo shoppable.
Pour rappel, l’adtech se proposait de réinventer une partie de l’expérience publicitaire des sites des retailers, en imaginant, par exemple, un format vidéo ‘sticky’, qui s’affiche au moment et à l’endroit où le shopper s’arrête son scroll avec, pour le retailer, la possibilité de faire disparaître la vidéo à la fin de la lecture. Un vœu pieux.
“On s’est rendu compte que les retailers n’étaient pas forcément prêts à ouvrir leur inventaire publicitaire à de nouveaux formats”, confie Alexis Leduc. Le dirigeant en veut pour preuve le déploiement, plutôt timide, de la vidéo shoppable on-site. “Rares sont les retailers à l’avoir vraiment déployé.”
Une résistance au changement d’autant plus problématique que, si le “on-site” représente, à date, les trois quarts du marché du retail media, le terrain reste quand même bien verrouillé par Criteo, Unlimitail et Kamino Retail.
Le trio se partage la plupart des grands distributeurs, avec des contrats d’exclusivité qui durent plusieurs années (le dernier en date étant Coopérative U avec Criteo), ce qui rend compliqué l’arrivée de nouveaux challengers.
“On est sans doute arrivés trop tard”, estime Alexis Leduc. Ou trop tôt puisque lorsque les retailers casseront cette logique d’exclusivité, en travaillant avec plusieurs partenaires, comme l’ont fait les publishers avant eux, la porte se rouvrira sans doute pour RetailSpot et consorts.
L’adtech, qui reste à l’écoute d’opportunités sur le on-site, se concentrera en attendant que ce jour arrive sur le volet offsite d’où devrait venir l’essentiel de la croissance du retail media dans les années à venir et où il est, pour le coup, “beaucoup plus facile de travailler avec les retailers”, comme l’explique Alexis Leduc.
Le premier d’entre eux, c’est le site de ventes privées plutôt orienté luxe, The Bradery, avec lequel RetailSpot a testé un format vidéo shoppable, baptisé Monna, qui a été diffusé au sein des sites de Prisma Media.

La promesse est la même que celle que RetailSpot voulait porter “on-site” : des formats impactants mais respectueux du parcours utilisateurs, qui permettent de passer à l’acte d’achat, tout en restant au sein de la créa.
“C’est quand même par elle que passe 40% de la performance d’une publicité”, rappelle Alexis Leduc. Une réalité un peu oubliée à l’ère de l’audience planning, où on met l’accent sur la segmentation des audiences, en oubliant un peu les fondamentaux de la pub.
“Nous avons fait deux campagnes tests depuis la fin d’année”, précise Alexis Leduc. L’une d’entre elles a concerné la marque de maroquinerie, Le Tanneur, qui a pu recibler un segment intentionniste identifié via The Bradery sur les sites de Prisma, en s’appuyant sur l’IDFA (la majorité de l’audience de the Bradery étant in-app).
A la clé, un ROAS de 2,7. “C’est aussi bien que ce que la marque a obtenu via ses campagnes de social ads mais c’est, grâce à notre technologie, réalisé au sein de l’Open Web donc vertueux pour l’écosystème média”, se félicite Alexis Leduc.
A noter que 43,5% des créations affichées ont généré un taux d’attention d’au moins 3 secondes, contre 11% pour la bannière 300*600 que l’on voit beaucoup sur les sites de fashion. Preuve que le format est aussi impactant d’un point de vue awareness.
RetailSpot, qui vend les campagnes en mode “ciblage + data” au CPM, espère bientôt convaincre un retailer de la verticale beauté de faire appel à ses services. L’adtech a déjà signé trois médias partenaires et est en discussions avancées avec trois autres.
“On pense que c’est le format idéal pour permettre aux éditeurs de mieux se positionner sur ce levier de croissance qu’est le retail media”, explique Alexis Leduc. Un format qui, espère le dirigeant, lui permettra par ailleurs de boucler une levée de 2 à 2,5 millions d’euros d’ici peu.